Le fondateur de WikiLeaks a accordé un entretien exclusif au journaliste australien John Pilger, revenant sur les fuites d’emails d’Hillary Clinton qui s’invitent dans la campagne de la présidentielle américaine.
Au cours de l’interview, le fondateur de Wikileaks Julian Assange a abordé les relations qu’entretient Hillary Clinton avec des pays comme l’Arabie saoudite ainsi que les chances de victoire de Donald Trump, selon lui très minimes.
«Les Saoudiens, les Qataris, les Marocains, les Bahreïniens, surtout les deux premiers, donnaient tout cet argent à la fondation Clinton, alors qu’Hillary Clinton était secrétaire d’Etat et le département d’Etat approuvait des ventes d’armes massives, en particulier à l’Arabie saoudite», a ainsi rappelé Julian Assange, ajoutant que durant le mandat de Hillary Clinton en tant que secrétaire d’Etat, le plus grand contrat de vente d’armement jamais signé dans le monde, d’une valeur de 80 milliards de dollars, a été conclu avec l’Arabie saoudite. Par ailleurs, durant son mandat, le montant des exportations totales d’armes des Etats-Unis a doublé, rappelle-t-il.
Aussi, les e-mails d’Hillary Clinton révèlent des liens apparents entre les dons de certains gouvernements à la fondation Clinton et la politique des Etats-Unis à l’époque où cette dernière était secrétaire d’Etat.
Dans son interview à John Pilger, Julian Assange accuse également Hillary Clinton de cacher aux Américains que les alliés de Washington au Moyen-Orient soutiennent ou ont soutenu Daesh.
Dans un mail de la candidate démocrate rendu public par Wikileaks, l’actuelle candidate démocrate qui était alors secrétaire d’Etat, exhorte John Podesta, alors conseiller de Barack Obama, à «faire pression» sur le Qatar et l’Arabie saoudite […] qui fournissent un soutien financier et logistique clandestin à l’Etat islamique ainsi qu’à d’autres groupes sunnites radicaux», rappelle Julian Assange.
«Selon moi, c’est le courriel le plus important de toute la série», a déclaré le fondateur de Wikileaks qui a publié trois tranches de courriers électroniques liés à Hillary Clinton au cours de l’année écoulée.
«Tous les analystes dignes de ce nom et même le gouvernement américain lui-même, savent que certains responsables saoudiens ont soutenu et financé l’Etat islamique. Même si le royaume continue officiellement de le nier, assurant qu’il s’agirait de quelques princes “voyous” qui font ce qu’ils veulent avec l’argent du pétrole, le courriel d’Hillary Clinton indique clairement que c’est le gouvernement de l’Arabie saoudite et celui du Qatar qui ont financé Daesh», ajoute Julian Assange.
Une victoire de Trump est quasi impossible
Par ailleurs, selon le fondateur de Wikileaks, Donald Trump n’a que peu de chances de s’imposer à la présidentielle américaine car il ne reçoit le soutien d’aucune partie de l’establishment, au contraire d’Hillary : «Personne de l’establishment ne le soutient, peut-être à l’exception des évangélistes, si on peut les considérer comme faisant partie de l’establishment. Mais les banques, les renseignements, les fabricants d’armes, les puissances financières étrangères, ils sont tous réunis derrière Hillary Clinton».